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Benjamin Bēni, né en 1982 à Tours, France. A 7 ans, Benjamin se saisit de son premier appareil photo. Le petit Minolta à clapet va faire basculer sa vie. Son premier amour est pour le portrait, il l’emmènera vingt ans plus tard autour du globe. Formé à la MJM de Paris de 1999 a 2002, il commence rapidement à vendre ses photos dans le monde du luxe et de la mode.

Il y apprend à conjuguer rigueur technique et créativité, notamment lors de son passage au studio Harcourt, ou à l’occasion de collaborations exigeantes avec des groupes tels que LVMH ou France Télévision.

Au fil des années, il s’éloigne du travail de commande pour se consacrer au développement de projets artistiques solidaires. Sa démarche devient singulière et collective à la fois. Le portrait photographique s’impose comme un axe principal de recherche autour de questions universelles. Il obtient la reconnaissance de l’UNESCO en 2012 pour deux de ses projets : Face à l’âme et IDENTiTESproject qui seront publié dans le Courrier International de l’UNESCO. Il va à la rencontre de l’Autre, questionne la forme et le fond, crée des tensions fécondes et donne à voir la photographie là où l’on ne l’attend pas.

L’évocation du travail de Bēni serait incomplète sans mentionner ses créations de rue. Ces dernières reflètent sa sensibilité à la question de l’expression de l’art dans l’espace public. Pour un artiste comme lui, s’exprimer hors des murs, c’est participer consciemment à la succession de traces et de signes éphémères inscrits dans le paysage urbain. C’est donner et recevoir tout à la fois.

ANG

At the age of 7, Benjamin Bēni picked up his first camera, a small Minolta with a flip cover, which would change his life. His initial passion was for portrait photography, a love that would take him around the world two decades later. He received his training at MJM in Paris from 1999 to 2002, quickly starting to sell his photos in the luxury and fashion industry.

There, he learned to combine technical precision with creativity, particularly during his time at the Harcourt studio and through demanding collaborations with groups like LVMH and France Télévision.

Over the years, he shifted away from commissioned work to focus on the development of collaborative artistic projects. His approach became both unique and collective. Portrait photography emerged as a central focus, exploring universal questions. In 2012, he gained recognition from UNESCO for two of his projects: ‘Face à l’âme’ and ‘IDENTiTESproject,’ which were featured in UNESCO’s Courrier International. He engaged with others, questioned both form and content, created fruitful tensions, and showcased photography in unexpected places.

Discussing Bēni’s work would be incomplete without mentioning his street creations. These reflect his sensitivity to the expression of art in public spaces. For an artist like him, expressing oneself beyond walls is a conscious contribution to the succession of ephemeral traces and signs etched into the urban landscape. It is both a giving and receiving. »

       Texte : Nini la Caille